... comme le soir où Lucien
les avait amenés dans ce bar pour y écouter réciter
ou simplement lire des poésies et de la prose “dont”,
expliqua Mireille à Camille “tu n’as même pas
idée”, insinuant que sa meilleur amie en était restée
au corbeau et son fromage, ce qui n’était pas entièrement
faux, mais pas tout à fait vrai, puisque Camille se souvenait
aussi du bûcheron et de la mort elle vint sans tarder mais ne
bougeons d’où nous sommes. Ils n‘arrivèrent
pas à l‘heure, car René fut en retard pour une raison,
pour l’autre, voire les deux, ratèrent la prose, en furent
quitte pour la poésie. Un jeu de cartes retournées d’abord,
que le public était invité à retourner tout le
long de la soirée en vue de composer un sonnet graphique (le
poète dixit), qui en fit sourire quelques uns cependant que la
plupart l’ignorèrent. Puis, un poète,
qu’ils reconnurent à ses miniatures : |
les oiseaux jouent au printemps grondés par un train les nuages encore en corps, éveillé |
Mulot rote de joye une fille sous son toit aux beaux atours |
Raide et roide pas un radis par ici, par là ras rien pas ici pas plus là au paradoxe |
René : La poésie me dépasse. Elle doit avoir
le pied léger, ou des ailes. |