Arrière-salle d´un café où se déroule un concert de rock. La pièce est bondée. Changement de lieu. Un espace sans repères, sans qualités précises. Une sorte de no man´s land baigné d´une lumière confuse, ou plutôt une lumière rendue vague par des nappes de brouillard, c´est peut-être de la fumée. Le dormeur agenouillé sur une esplanade. Il n´est pas seul mais ne peut voir les autres perssonnes présentes. Sur ses cuisses un cadavre portant un uniforme de déporté. Le dormeur se dit que puisqu´il est mort, il devrait au moins trouver un moyen pour conserver ne serait-ce que ce visage. N´ayant pas d´appareil photo, il applique sur son t-shirt le visage de l´homme dont l´empreinte s´imprime sur le tissu. Retour dans le café. La salle enfumée. Le concert est achevé, commentaires sur le concert. De nouveau dans cet endroit sans nom. De nouveau agenouillé. De nouveau le cadavre sur les cuisses. Même intention qu´auparavant mais le cadavre glisse sans arrêt, la tête balançant de droite à gauche. Le dormeur ne parvient plus à imprimer le visage de l´enfant et en est triste, comme si le résultat de la première tentative n´avait été qu´une illusion.
(Extrait du „Catalogue des objets, figures et autres, apparus d’une manière ou d’une autre dans des rêves“)