Le dormeur marche en direction d´une station de métro, rencontre une connaissance. Elle peine et s´essouffle à entasser des pierres plates les unes sur les autres et représantant des visages. Il lui demande si elle a besoin d´aide elle répond par l´affirmative. Ils les transportent dans une librairie située dans ce qui rappelle la Cour Carrée mais dont une partie des bâtiments aurait été démolie. Dans un coin une étagère „libre“ c’est à dire dont on peut parcourir les rayons des deux côtés. Sur l’un d’eux des rangées de livres à l’aspect neuf, sur l’autres des ouvrages à ce point antiques que certains ont l’air de petits blocs de pierre à la tranche blanchie, moisie par endroits et qu’il est impossible de feuilleter dans la plupart des cas. L’un d’eux est un recueil de poésie intitulé „Vanités“ un autre, sur la couverture duquel est simplement inscrit “Joyce”, ressemble à un dictionnaire miniature. Sur les pages, les fragments d’un texte que l’on aurait aggrandis de telle manière qu’ils ne sont plus lisibles. Sur la couverture d’un troisième, une photo noir et blanc, genre presse, montre Baudelaire jeune, l’air paniqué, au milieu d’une foule dont il tente de s’extirper.
(Extrait du „Catalogue des objets, figures et autres, apparus d’une manière ou d’une autre dans des rêves“)